Plagiat: Donc ils m’ont vraiment plagié !
Faut-il encore que je définisse le mot plagiat ? Je ne pense pas car la plateforme compilatio s’en charge avec maestria. Vous voyez, je viens de dire la plateforme compilatio en partageant un hyperlien. Je ne suis pas allé copier leur définition sans donner la source. Il faut le dire, je suis tombé des nues quand j’ai retrouvé mon article copié intégralement et publié à une date différente sur une autre plateforme. Ensemble, je voudrais qu’on analyse la situation . A ce titre, je vais présenter le contexte de rédaction de mon article, la découverte du plagiat et ma réaction.
Contexte de production de mon article
Dans le cadre de la collaboration entre l’Association Muna kalati et Adinkra, je me suis rendu à Yaoundé le 10 février 2022. J’ai pris part à l’activité le Picnic du petit lecteur. A la suite de ce rendez-vous ludo-éducatif riche en enseignement, inspiré par la prestation de l’artiste conteur camerounais Grimo, j’ai eu une idée pour un article sur l’éducation à travers le conte. Pour enrichir ce billet, j’ai pris du temps de mener des recherches sur le rôle du conte, les conteurs africains et sur bien d’autres aspects. Par la suite, j’ai produit un article. Je me suis fait relire par Narcisse Fomekong, un ami auteur et relecteur d’exception. Enfin, je l’ai publié en mars 2023. Un matin, je l’ai retrouvé in extenso sur une autre plateforme sans précision sur la source, le nom de l’auteur ou un lien renvoyant à l’auteur.
La découverte du plagiat: Viva Google Alert !
Préalablement, j’avais lancé une alerte Google quotidienne sur mes centres d’intérêt. En effet, ma plateforme mondoblog booster la littérature de jeunesse en Afrique figurait dans mes alertes du jour. J’ai d’abord ressenti une joie en regardant le lien. Je n’en revenais pas, je me suis dit : « Sérieux que Nouvelles du monde a partagé mon article ? Waouh ». J’ai tout de suite déchanté après l’avoir ouvert. Première remarque inquiétante : la date de publication est le 18 mai. Ensuite, je ne vois aucun lien renvoyant vers la page source et pour couronner le tout, il n’y a même pas mon nom. J’ai dès lors contacté des personnes ressources. L’un d’eux a confirmé que c’est malhonnête de procéder ainsi en me recommandant de leur écrire pour revendiquer. Par la suite, j’ai contacté l’équipe éditoriale mondoblog qui a reconnu que c’est un plagiat. Je suis retourné sur leur plateforme pour essayer de trouver une adresse mail sans succès. J’ai donc pris l’initiative de mettre un message poli en commentaire.
Ma réaction face au plagiat !
Au regard de ce qui précède, j’ai publié un commentaire le 20 mai 2023 sur mon article posté sur leur page que voici :
« Bonjour à vous, je m’appelle Labou Hermann, je suis l’auteur de cet article. Je vous remercie pour cette politique de partage des publications. Toutefois, je pense qu’il faudrait être précis sur la source de l’article et de l’auteur pour éviter tout soupçon de plagiat. Je l’ai publié sur ma plateforme https://africalitteraturejeunesse.mondoblog.org/ Le 03 mars 2023. Vous avez mis sur votre plateforme le 18 mai 2023, l’on pourrait croire que l’article a été publié ce jour. Par conséquent, je pense qu’il faudrait en plus de l’indication “Booster la littérature de jeunesse en Afrique” que vous avez bien fait de mentionner, il faudrait mettre le nom de l’auteur et préciser la véritable date de publication et même mettre le lien de la page source de l’article. Cordialement ! » Jusqu’à aujourd’hui je n’ai eu aucun retour.
Qu’est ce qu’il faut retenir?
De prime abord, il faut noter que cette expérience m’a permis de créer une autre catégorie sur ma plateforme mondoblog : « mes expériences » . Pour être plus sérieux, un mondoblogeur avait déjà été victime de plagiat. Il s’est longuement étendu sur la question. Par conséquent, j’écris pour attirer l’attention, pour rappeler et non pour chialer. D’ailleurs on a coutume de dire qu’on ne copie que la qualité. En fait, le seul problème ici est la façon de le faire. A ce propos, la communauté des blogeurs doit être plus vigilante. Heureusement que des outils numériques existent. Si ce n’est déjà fait, ces derniers peuvent créer des alertes Google sur leurs centres d’intérêt . En somme, il faut tout de même dire que l’on ne s’amuse pas avec les créations d’autrui. On ne vole pas les œuvres de l’esprit car c’est sacré. A bon entendeur, salut.
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